Généreuses, fonceuses, créatives : elles ont réussi à faire leur place dans le milieu – très masculin ! – de la gastronomie. Focus sur cinq femmes chefs de talent…
Seule femme triplement étoilée en France, la propriétaire de la Maison Pic à Valence s’inscrit dans une longue lignée de restaurateurs : Sophie, l’arrière-grand-mère cuisinière de l’Auberge du Pin ; André, le grand-père, trois macarons au Michelin en 1934 et enfin, Jacques, le père, lui aussi triplement auréolé par le Guide rouge. A son décès, en 1992, Anne-Sophie lui succède derrière les fourneaux et forge sa propre identité culinaire. Un mélange de puissance et de délicatesse à l’image de l’un de ses plats signatures, la Tomate Plurielle, qui marie le fruit gorgé de soleil à la feuille de cassis et à la fleur de sureau.
Bien vu : parce que la transmission de son savoir-faire est au cœur de sa passion, Anne-Sophic Pic propose des cours de cuisine pour toutes les bourses à l’école Scook de Valence !
http://www.anne-sophie-pic.com/scook
Maison Pic, 285, avenue Victor Hugo, Valence. Tél. : 04 75 44 15 32.
http://www.anne-sophie-pic.com
Crédit : Emmanuelle Thion
« Rien ne sert de courir, il faut partir un point… ». Un conseil que Julia Sedefdjian a bien fait de ne pas suivre : à tout juste 23 ans, le chef des Fables de La Fontaine à Paris est la plus jeune étoilée de France ! Sa cuisine généreuse et inventive a vite conquis les papilles des gourmets et celles du fameux Guide rouge. Dans l’assiette, la Niçoise marie ses origines provençales aux saveurs iodées : caviar d’aubergines aux huîtres de Marennes, gelée de kiwi et citron caviar ; aïoli de lieu, etc. Le tout servi dans une salle à manger lumineuse façon bistrot contemporain ! Un conseil… faites fi de la fable, et courez-y !
Bien vu : La jeune chef et l’aïoli c’est une grande histoire d’amour ! Inspirez-vous de son secret : pour que la sauce aïoli tienne mieux, ajoutez un jaune d’œuf, comme pour une mayonnaise ! Succès garanti !
Les Fables de la Fontaine, 131, rue Saint-Dominique, Paris. Tél. : 01 44 18 37 55.
Crédit : Adeline Monnier
Installée à San Francisco, Dominique Crenn a reçu le prix de la Meilleure femme chef au monde en 2016 et prône une « cuisine responsable ». Un credo qui détonne dans un pays où domine l’industrie agro-alimentaire ! C’est dans un joli restaurant discret du quartier de Cow Hollow que la patronne de l’Atelier Crenn – deux étoiles au Michelin – fait la révolution dans l’assiette. Sans esbroufe. Avec subtilité et sensibilité, comme l’illustre son fameux plat mariant oursins, caviar et yuzu baptisé sobrement « The Sea ». Bien plus que de la cuisine, c’est de la poésie qu’écrit Dominique Crenn dans l’assiette…
Bien vu : faites un tour sur la page Instagram de Dominique Crenn, vous y trouverez ses coups de cœur, des recettes, et en prime de l’inspiration déco pour le dressage des assiettes !
https://www.instagram.com/dominiquecrenn/
L’Atelier Crenn, 3127, Fillmore Street, San Francisco.
Crédit : Matt Edge
Petits farcis, homard bleu grillé au fenouil sauvage, rubans de petit épeautre de Provence, sardines et coquillages de la Méditerranée, abricot, nougat glacé et verveine : Fanny Rey, propriétaire de l’Auberge de Saint-Rémy-de-Provence, sublime les produits des Alpilles. Les inspecteurs du Guide rouge ne se sont pas trompés en lui décernant une première étoile en 2017. Derrière les fourneaux qu’elle partage avec Jonathan Wahid, champion de France des desserts, l’ex-finaliste de l’émission Top Chef, compose une cuisine en prise directe avec le terroir de la région et s’inspire des grands classiques, avec juste ce qu’il faut de créativité pour apporter un petit « twist » !
Bien vu : envie de vous faire plaisir ? Option « Chef à la maison » activée à L’Auberge de Saint-Rémy ! Vous passez commande, et vous emportez vos plats à la maison pour un tête à tête mémorable par exemple !
L’Auberge de Saint-Rémy, 12, boulevard Mirabeau, Saint-Rémy-de-Provence.
Tél. : 04 90 92 15 33.
http://www.aubergesaintremy.com
Crédit : Sébastien Aublanc
De ses origines métissées – mère lorraine et père polonais – Flora, qui a grandi à Avignon, a conservé la blondeur de la chevelure… et un goût prononcé pour une cuisine teintée de soleil ! Après avoir roulé sa bosse de Londres à New York en passant par Saint-Barth, la cuisinière ouvre un premier bistrot aux couleurs provençales – Les Olivades - à Paris en 1996. Six ans plus tard, elle prend un virage plus gastronomique avec Le Flora avant de créer sa propre auberge très conviviale en 2012 dans le quartier de la Bastille. Derrière ses fourneaux, Flora concocte une cuisine de marché, généreuse et gourmande : T-bones de veau risotto aux girolles, rillettes de lapin au citron confit, œuf coque au foie gras, etc.
Bien vu : quand une femme chef a la bonne idée de partager son carnet d’adresses de lieux fétiches et de producteurs passionnés, on se précipite à Paris pour faire le plein de bonnes surprises et de jolies rencontres !
http://www.aubergeflora.fr/fr/univers/mes-amis/
L’Auberge de Flora, 44, boulevard Richard Lenoir, Paris. Tél. : 01 47 00 52 77.
Crédit : DR
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